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8 et 9 août.

Aujourd’hui, nous partons avec notre troupe iranienne vers Gorgan, une ville du nord-est de l’Iran sur la route du Turkménistan. Nous avons prévu un passage au bord de la Mer Caspienne, dont les côtes sont à près de 30 mètres sous le niveau de la mer, une autre mer sans doute. Nous abandonnons Charles, notre hôte de quelques jours et notre ami pour toujours. Nous le laissons entre de bonnes mains, avec son amie iranienne, et nous espérons le revoir bientôt, peut-être sera-t-il marié… Qui sait ?

La route est en bon état, Sergio roule avec un ingénieur iranien qui lui explique l’histoire de l’Iran, la révolution islamique, la situation actuelle. Il roule vite et le convoi est un peu dispersé… les 10 Tondar ont disparu ! Est-ce qu’ils sont devant ou derrière ? Flash ! Ce n’est pas un pas un portrait pour la postérité, mais un radar. Le policier arrête le véhicule “mu rapide”. Le kit policier est prêt : 1 t-shirt sous le siège gauche, une boîte de chocolats sous le siège droit, des pistaches dans la boîte à gants et 20 dolalr US répartis dans les différentes poches. Est-ce que ça suffira ? Passeports, permis de conduire, documents du véhicule… La discussion s’engage en farsi (la langue des Iraniens) avec le copilote, un 2e équipage arrive à leur secours, et après quelques minutes d’explications (« l’Espagnol ne connaît pas les limites de vitesse… ») ils peuvent tous repartir libres… jusqu’au contrôle suivant. La voiture n’est pas très discrète avec tous ces autocollants et intrigue un peu la police.

Le midi nous déjeunons au pied d’un canyon, heureusement, parce qu’en haut attention vertige ! Nous échangeons les pilotes et copilotes pour un petit bout de route jusqu’à la Mer Caspienne. On sent l’humidité, l’atmosphère est plus lourde et les odeurs changent, nous approchons avec la musique « Into the Blue » de Moby. Est-ce la Mer Caspienne sera différente des autres mers ? Est-ce qu’elle sera d’une couleur ? Et bien non, la plage ressemble à ce que nous connaissons, mais avec une différence curieuse, elle est divisée en deux zones par un rideau en plastique gris, une pour les caleçons de bain et une pour les robes de bain, c’est comme ça ici.

Avant d’arriver à Gorgan, le paysage change radicalement. Nous avons passé les montagnes qui bloquent les nuages qui se forment au dessus de la Mer Caspienne et la végétation est devenue luxuriante, il y a même des rizières. Cela entrave la progression du désert. A l’hôtel de Gorgan, nous cherchons quelques informations à la TV et nous assistons à la surprenante cérémonie d’ouverture des JO de Pékin. Nous sommes dons le 8/8/2008, chiffre porte-bonheur en Chine. Pour allumer la flamme, un homme court dans le ciel derrière un rouleau qui déroule l’histoire de la Chine. De l’avis général à l’hôtel, c’était très original, le pari de l’organisation semble réussi sur ce point pour les Chinois.

Après le dîner dans un restaurant panoramique (décidément), Ali nous emmène boire le thé et fumer la chicha. Devu nous explique tout le cérémonial, ce n’est pas la cérémonie du thé au Japon, mais il y a quand même quelques astuces à connaître.

Le lendemain matin, nous sommes un peu tristes, car c’est le moment de quitter nos amis iraniens. Des jeunes gens plein de vie, désireux de communiquer et de dire qu’ils sont comme tout le monde mais que certains prennent soin de présenter les citoyens de l’Iran comme des fondamentalistes, à commencer par leurs dirigeants. Tout le monde prend donc plaisir à faire durer la séance photos. Finalement nous nous disons au revoir, en nous promettant de nous revoir à Paris ou Séville. C’était un moment très spécial , très intense. Merci et à bientôt les amis.

Nous nous dirigeons maintenant vers Bajgiran, la dernière ville avant la frontière avec le Turkménistan. L’entrée de quelques mosquées, avec ces espèces de cascades de pierres sous leur porche, me font penser à l’Alhambra de Grenade. En chemin, nous dépassons quelques processions de pèlerins. La nuit ils s’arrêtent tous dans des tentes au bord de la route ou dans les villes. Nous nous arrêtons devant un des nombreux vendeur de fruits ou de graines et noix de toutes les sortes. Nous tirons le portraits à qulques passants, tout le monde est aimable.

La journée se termine, le soleil est couché, nous voyons un panneau Bajgiran 20 km, mais 20 km de petites routes sinueuses au milieu du désert, montagnes, paersonne, pas une lumière, seulement nous, l’adrénaline monte avec la musique des Doors :

You know the day destroys the night
Night divides the day
Tried to run
Tried to hide
Break on through to the other side
Break on through to the other side
Break on through to the other side, yeah!

Finalement, nous apercevons des lumières au loin. C’est Bajgiran, nous arrivons à la frontière, notre étape en Iran touche à sa fin. Nous trouvons un hôtel suivant les indications que Reza nous avait données. Nous dînons avec quelques chauffeurs de camion qui attendent de passer la frontière le lendemain dans un bar dont le patron nous sert une sorte de bouillie à base de pâtes, œufs brouillés, tomates et sûrement quelques autres ingrédients. Tout le monde nettoie son assiette, qui ressemble plus à une écuelle d’ailleurs. Quand nous avons fini, le patron nous demande « Vous avez une chambre, un hôtel, ici ? – Oui bien sûr, en bas de la rue. – Et bien il faut y aller maintenant ! » Je crois que c’est l’heure de la fermeture. Demain, nous n’avons que 50 km à parcourir, mais en nous couchant, nous nous demandons à quelle sauce nous serons mangés à la frontière le lendemain…

http://picasaweb.google.com/antoine.derome/2008_08_0809_GorganFronteraTurkmenistan