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et 3 août.

Pour cette étape nous devons traverser une zone de conflit d’après les ambassades. Nous sommes donc sur nos gardes. AU début juillet un groupe d’alpinistes allemeands a été enlevé par le PKK dans cette région, sur le Mont Ararat exactement. Ils sont restés prisonniers pendant 3 semaines. Ce n’est pas le genre de choses qui nous aiderait à tenir notre planning ! On nous a donc conseillé de passer par la Georgie, mais c’est trop compliqué, nous préfzérons conserver notre itinériare. Nous prenons donc toutes les précautions : nous conduisons de jour uniquement, à vitesse modérée, sur les routes principales, Les militaires et les contrôles sont nombreux sur la route et surtout nos avons nos amulettes et autre porte bonheur. Nous ne prenons donc pas beaucoup de risques.

Il y a beaucoup de travaux sur les routes et pas beaucoup de signalisation. Nous passons de l’asphalte à la terre sans sommation. Nous sommes prudents, quand un conducteur est fatigué, un autre le remplace. En plus nous avons trouvé le soutien de l’équipe d’une station Total où nous avons fait le plein. Le chef ressemblait étrangement à Alain Prost et quand il a vu notre logo Elf, il a absolument tenu à nous offrir le thé. Tous ont été très gentils avec nous.

Nous roulons le plus longtemps possible. Comme il fait nuit et que nous sommes fatigués, nous nous arrêtons dans Sivrihisar, petite (minuscule) ville. Nous trouvons un hôtel mais bizarrement tout est peint en rose, nous nous demandons si le lieu n’est pas dédié à une activité bien précise… Finalement non, ou pas que ça. Nous pouvons poser nos bagages et trouver un dîner. Bonne surprise, le personnel sait se mettre en quatre nous servir quelques bières alors que le restaurant est musulman. A recommander au Lonely Planet.

Nous sommes concentrés sur la route. Le paysage est sec, il y a beaucoup de poussière, ce qui forme une sorte de brume. A un moment, nous voyons un tâche blanche dans le ciel. Nous nous demandons s’il s’agit d’un nuage ou de la neige sur une montagne. Au fur et à mesure que nous avançons, l’image se précise, cela ressemble de plus en plus à de la neige. Est-ce que ça pourrait être le Mont Ararat ? Effectivement, nous avons devant nous les 5217 m du point culminant de la Turquie. C’est paraît-il ici que Noé a pu accoster avec son arche.

Petit arrêt à Dogubayazit, ville frontière avec l’Iran, le temps de prendre un petit rafraîchissement devant le Mont Ararat, de poster quelques cartes d’Istanbul et nous dirigeons vers la frontière.

Nous arrivons à 19h au poste frontière turc, en avance sur notre planning ! Une heure, quelques tampons et « cadeaux » plus tard, la grille de la frontière de la Turquie s’ouvre pour nous laisser passer, mais pas celle de l’Iran. Quelques minutes plus tard, c’est le cas. Bienvenue en République Islamique d’Iran, comme l’indique un grand panneau. Nous en profitons pour avancer nos montre d’1h30, soit +2h30 par rapport à la France.

Si nous ne sortons pas trop tard de la douane, nous ferons une bonne surprise à Ali Kalali, qui nous attend le lendemain à Tabriz.

Mais ce n’est que le début du marathon. Passeports, visas ? En règle. On avance bien. Carnet de passage en douane ? Il semble que c’est le grain de sable qui va faire déborder le vase, euh non, gripper la mécanique. Nous n’avons pas ce carnet, mais c’était prévu, nous pensons payer une taxe à la place. Nous avons du mal à comprendre les explications des douaniers en turc ou farsi. On nous oriente vers un douanier en sandales et t-shirt, du même style que ceux à qui nous avons donné quelques cadeaux en Turquie, quelques minutes auparavant. Détail supplémentaire, ses ongles sont peints. Nous sommes assez perplexes. Il parle anglais, mais ses explications restent floues. Nous comprenons que le bureau est fermé ce soir. Il faut revenir demain. Petit appel à Charles et Ali pour être sûr de quoi il retourne et notre gentil « douanier » nous emmène dans un hôtel de Barzigan. Nous y verrons plus clair demain. En tous cas, nous espérons…

http://picasaweb.google.com/antoine.derome/2008_08_020304_EsteDeTurquia_FronteraIran